Sortie botanique à Saorge
La sortie botanique SCAH du dimanche 5 Mai 2013, à Saorge, qui, grâce à un ciel pas tout à fait bleu aura évité aux participants d'attraper des insolations, nous a permis de découvrir en plus des plantes du moyen pays, le pittoresque village de Saorge et les vestiges de ses campagnes environnantes plus ou moins abandonnées.
Outre le fait qu’il est recommandé de parler anglais avec les nouveaux propriétaires des fermes récemment réoccupées, on peut encore découvrir et admirer des constructions que l'on ne voit nulle part ailleurs que dans la vallée de la Roya, les casouns.
Ils sont caractérisés par des toits voûtés, sans charpente à l'intérieur, en forme de chapeau de gendarme, couverts de terre et végétalisés à l'extérieur.
Les recherches rapides, faites sur Internet, ne m'ont fait trouver que quelques articles sans grande valeur selon moi mais qui donnent une vague idée du rôle, dans le passé, de ces abris / habitations.
Rien par contre sur l'époque où les casouns ont été construits.
Séchoirs selon les uns, étables ou granges selon les autres, sûrement des habitations si l'on en juge par les ruines que nous avons photographiées.
Remarquez sur la photo ci-après une ouverture en forme de meurtrière attestant que les habitants ne devaient pas avoir que des amis dans le coin.
Ces quelques photos donnent une idée de ce que les Casouns sont.
Ci-dessous également les quelques maigres commentaires glanés sur internet.
Recherches Internet
A noter les nombreux "casouns", constructions spécifiques à la basse vallée de la Roya, qui émaillent le parcours : une voûte de pierre couverte d'une chape de mortier de chaux donne à ces bâtiments un aspect tout à fait original, plus maure ou sicilien qu'azuréen. L'absence de schiste ou d'argile, qui auraient pu respectivement fournir lauzes et tuiles, s'est ajoutée à une gestion très stricte des maigres ressources forestières pour contraindre jadis les habitants à cette architecture de type méditerranéen qu'on ne retrouve dans aucune autre vallée des Alpes-Maritimes.
Près de Breil-sur-Roya, de Sospel et de Saorge, au hameau de Libre et dans la vallée du Cayros, les pentes étagées conservent de nombreux casouns ou caisuns. Reconnaissables à leur couverture voutée maçonnée sur un coffrage amovible en plein cintre, leur particularité est de combiner une partie résidentielle avec une zone dédiée à l’affinage du fromage.
Ouvrages très documentés de l'historien Charles Botton aux ÉDITIONS DU CABRI sur Breil-sur-Roya et Saorge-Fontan. L'histoire ancienne et contemporaine de Saorge et de cette vallée est très intéressante car très mouvementée (cette vallée est déjà occupée avant les romains, par des tribus celto-ligures).
Des "casouns" avaient été construits sur le site de Berghe par les Saorgiens qui y séjournaient temporairement lorsqu'ils venaient cultiver leurs champs, les entretenir, ensemencer, et récolter.
Du reste, le nom, la typologie et la construction de ces anciens séchoirs, sont extrêmement variées. Ils sont fonction de leur situation géographique, de l'altitude où ils sont implantés. Leur dénomination est soleiaire à Villard-sur-Var, elle est souleiaire et souleiadou, (voir ces mots en annexe, et photos) dans la partie bas alpine de notre département c’est-à-dire à Touët-sur-Var dans la vallée du Var, à Saorge dans la vallée de la Roya, à Puget Théniers et Puget Rostang dans vallée de la Roudoule, à Roquestéron dans la vallée de l'Estéron ; dans certains lieux de la vallée de la Roya, ce sont les casouns ou les casuns ou encore les crottès à Breil-sur-Roya, et enfin les greïssiers dans l'aire niçoise.
Jean CONDE
Annexe : Dans la vallée de la Roya ces séchoirs sont des abris hourdés appelés casouns, ou casuns à Breil-sur-Roya[6] ou crottés à Saorge[7]. On y retrouve aussi des constructions en pierre sèche destinées au séchage des châtaignes, comparables à celles de Corse (u seccareccia, u grataghjiu, u siccatoghju).
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