Histoire de la Restauration du Palais de l'Agriculture, 1995-2012
par Christian CHAUVEL, en charge de la rénovation du Palais de l'Agriculture,
vice-président de la SCAH pendant cette période.
Mise en forme en août 2021 par Michèle GARNIER et Claude GIAUFFRET, d'après des articles publiés dans nos bulletins trimestriels en 2013-2014 et des archives de la SCAH
1. L'étude préalable et son financement, 1995 - 2005
Nous sommes en 1993 : c'est ma première apparition à la SCAH pour y prendre des cours de jardinage.
Après quelque temps, alors que je fréquente assidûment ces cours, notre Président de l'époque, Jacques MONTAIGNE me sollicite pour faire partie du Conseil d'Administration.
Notre Assemblée Générale me nomme administrateur et me voilà embarqué dans une spirale qui, aujourd'hui encore en 2012, dure et semble enfin pouvoir prendre fin en 2013.
Lors du premier Conseil d'Administration nous évoquons la possibilité de faire une étude de faisabilité pour la restauration du Palais de l'Agriculture. M. le président me sollicite pour faire un avant-projet, dès lors ma tranquillité cesse.
Après avoir choisi un architecte, M. AUDOLY, et signé avec lui un protocole pour élaborer une plaquette de présentation définissant les objectifs techniques, financiers, ainsi que les futurs utilisateurs du Palais, nous valorisons la totalité de la restauration afin de définir d'une manière plus précise nos besoins financiers à court terme et à long terme (Édition le 1er septembre 1996, 20 pages).
En 1996 nous présentons à M. le Maire notre projet : il écoute poliment ; dès la fin de la présentation il se dit très partagé et le trouve surtout trop cher, nous faisant sentir que cette restauration serait très longue et que les services de la mairie ont beaucoup trop de travail pour suivre cette réalisation.
Nous proposons donc de suivre les travaux avec notre architecte, supervisé par celui des Bâtiments de France, compte tenu de l'inscription du Palais à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1991.
Je voudrais à ce moment vous présenter les chiffres globaux de la restauration selon notre première étude
Restauration extérieure 1.6 million d'euros
Restauration intérieure 0.8 million d'euros
Total 2.4 millions d'euros
La question la plus simple était : qui peut nous aider ??
La première démarche a été de faire visiter le Palais par un élu ; mon ami Jacques MUNOS propose alors de contacter le docteur Alain FRERE, vice-président du Conseil Général, pour le faire venir et lui montrer le potentiel de notre Palais.
Après la visite, il se dit très enthousiaste... et il nous demande les premiers exemplaires de la plaquette de présentation valorisée.
La seconde démarche fut d'obtenir un rendez-vous avec le président du Conseil Général, M. Charles GINESY qui quelques jours plus tard me reçoit très cordialement.
Il écoute ma présentation et déclare que le Conseil Général pourrait participer à cette restauration et me demande de rencontrer M. Christian ESTROSI (qui était à cette époque 1er vice-président du Conseil Général).
Comme je connaissais déjà Christian ESTROSI du fait de notre escapade à Molières (petit village du Mercantour) et d'un dîner chez une de nos amies commune, il m'a été relativement facile de le rencontrer et de lui présenter officiellement cette fois, notre grand projet.
Nous commençons alors à élaborer un plan de financement qui va nous permettre après un premier tour de table, de définir les partenaires qui nous soutiendrons dans ce grand projet :
CONSEIL GÉNÉRAL
SOCIÉTÉ CENTRALE D'AGRICULTURE
BÂTIMENTS DE FRANCE
CRÉDIT AGRICOLE
Il me donne son accord de principe pour prendre en charge 60% de la valeur de l'étude préalable et bien sûr la SCAH prendrait les 40% restants.
Cette étude faite avec une grande précision par notre architecte, M. AUDOLY (Édition en juillet 2005, 90 pages), nous a permis durant toute la restauration extérieure et intérieure d'avoir un fil conducteur.
2. La surprise, 1999 !
Tout se passait sous les meilleurs hospices, nous étions déjà en 1998. Malheureusement, dès les premiers mois de 1999 nous recevions un courrier recommandé de la Mairie nous demandant de quitter le Palais de l'Agriculture du fait que le bail emphytéotique signé en 1900 arrivait à échéance, car comme chacun le sait, les baux les plus longs ont une durée de 99 ans...
Quelle surprise !!!
Nous reprenons donc la convention de 1900 et constatons qu'il s'agit d'une simple convention d'occupation des sols avec la propriété du construit restant à la SCAH ; néanmoins deux clauses suspensives étaient écrites dans ce document :
1ère : Construction dans les deux années suivantes.
2ème : Obligation de la SCAH de maintenir son siège social à cette adresse. Faute de quoi la Mairie reprendrait le terrain avec le construit.
Le prochain paragraphe vous expliquera les péripéties de la SCAH auprès des divers tribunaux de l'hexagone.
3. La SCAH et le Droit : péripéties de la SCAH auprès des tribunaux, 1999 - 2009
Notre 1er travail fut de chercher un avocat spécialiste. Après pas mal de palabres nous arrivons à choisir Maitre Courtignon du barreau de Nice ; rendez-vous pris en son cabinet, nous nous y présentons quelques jours plus tard avec mon président.
Maitre COURTIGNON nous conseille d’assigner la mairie au tribunal administratif et nous demande tous les éléments en notre possession concernant le Palais, de 1900 à nos jours. Un travail énorme que nous avons réalisé en moins de 2 semaines.
Après bien des péripéties et beaucoup de temps nous arrivons enfin à l’audience. Stupéfaction : pas de Maitre COURTIGNON ; il nous délègue une stagiaire avocate qui, après quelques instants, nous explique que notre chance est très minime. Croyant néanmoins à notre bonne étoile nous nous installons au 1er rang et écoutons religieusement le réquisitoire de l’avocat général.
Après une explication générale sur la SCAH, l'avocat général recommande à Monsieur le Juge de débouter la Mairie et de tenir au Palais la SOCIÉTÉ CENTRALE d’AGRICULTURE.
Mis en délibéré en début octobre 2004. Nous attendons le résultat officiel avec une certaine appréhension.
Mais d’ores et déjà Henri LAMBERT et moi-même sommes très fiers de ce résultat que nous commentons sans restriction avec notre avocate, qui est maintenant de notre avis.
Nous pouvons dire aujourd’hui que tous les membres de la SCAH se sont réjouis de ce résultat et nous attendons le délibéré final.
La bonne nouvelle nous arrive le 30.11.2004 : effectivement la ville de Nice est déboutée et doit payer tous les frais de la procédure. Quel joyeux noël pour notre association !
Les bonnes nouvelles ne durent qu’un temps car le Maire utilisant son droit d’appel, nous recevons 6 mois plus tard une assignation au tribunal d’appel de Marseille.
Retour chez notre avocat : il nous explique que ce sera long, de 2 à 4 ans compte-tenu du nombre de dossiers à traiter en appel, mais qu’il est très confiant dans le résultat futur.
Nous reconstituons un dossier complet transmis dans la quinzaine à Maitre COURTIGNON. L’attente fut longue près de 2 ans et nous recevons dans le courant du mois de janvier 2007 la convocation devant le tribunal d’appel de Marseille.
Notre avocat nous propose de nous conduire connaissant parfaitement la route et surtout l’emplacement du tribunal.
Début de la plaidoirie de l’Avocat Général à 10h, fin à 10h30 ; notre avocat n’ayant pratiquement pas le droit à la parole, nous sommes complètement déboutés et condamnés à payer tous les frais de la procédure. Malgré un essai de plaidoirie de notre avocat le jugement est mis en délibéré. Nous sommes Henri et moi-même abasourdis par cette mascarade de jugement.
Demandant à notre avocat pourquoi cette décision, nous obtenons une sorte de grommellement et la demande d’activer le retour afin qu’il puisse, dès l’après-midi, faire une contre plaidoirie manuscrite à Monsieur le Juge (peut-être pensait-il influencer la décision en notre faveur). Le retour à Nice fut pour le moins très silencieux.
Nous recevons la décision de justice 5 semaines plus tard, et malheureusement sans ambigüité, nous condamnant à quitter le Palais dans les 6 mois à venir. Décision reçue le 27.02.2007.
Dès lors une seule possibilité s’offrait à nous, faire un appel au Conseil d’état.
Les procédures du Conseil d’état sont très longues et compliquées, nous invitons donc notre avocat à venir nous expliquer sommairement, devant le Conseil d’Administration, les rouages de cette institution et surtout la dépense à envisager pour ce genre d’exercice. Avis favorable du CA de la SCAH.
Constitution d’un nouveau dossier pour l’avocat du Conseil d’état et recommandation du Conseil Général pour le choix de notre défenseur.
Une année plus tard notre avocat parisien nous fait part d’une bonne nouvelle ; nous avons été retenus (l’examen de notre dossier laisse entrevoir une possibilité d’un jugement) pour présenter devant le Conseil d’État notre requête de réintégration dans nos murs.
Décembre 2008 nous recevons un courrier de notre avocat nous annonçant que notre dossier était passé en jugement et qu’il avait bon espoir d’obtenir un résultat favorable, le jugement étant mis en délibéré.
Enfin le 5.02.2009 nous recevons le jugement dont voici le texte intégral :
« L'Arrêt DE LA COUR ADMINISTRATIVE
D’APPEL DE MARSEILLE
EN DATE DU 27 FEVRIER 2007 EST ANNULé »
De ce fait la décision du tribunal de Nice est applicable ipso facto.
Il est certain que notre joie était à la hauteur de l’événement et qu’aujourd’hui nous pouvons continuer notre marche vers l’avenir.
Pendant tout ce temps nous avions avancé dans les travaux de restauration du Palais.
Mais ceci est une autre histoire…………. !!!
4. Financement : premières prises de contact et premières subventions
Revenons sur la restauration du Palais : nous en étions restés à la présentation de l’étude préalable qui était complètement terminée en juillet 2005, tant au point de vue technique que financier ; restait à savoir comment nous allions trouver les financements.
Première demande de subvention au Conseil Général : 300 000 euros. J’entreprends une démarche auprès du nouveau Président monsieur Christian ESTROSI. Le rendez-vous est pris deux semaines plus tard et je présente notre projet avec notre demande de subvention. Sans doute mes arguments ont-ils été bons car, lors de la séance du Conseil Général qui suit, les élus nous accordent la subvention à l’unanimité. J’en reçois donc quelques jours plus tard l’annonce officielle.
Dans le même temps, j’entreprends aussi le dialogue avec les Bâtiments de France et je suis reçu par monsieur VERRIER qui est le patron de Nice.
Une fois de plus mon discours maintenant bien réglé me permet d’envisager une demande de subvention au niveau de l’état. Il faut se rappeler que notre Palais a été mis à l’inventaire des Bâtiments de France en 1991.
La première question que l’on m’a posée : avez-vous obtenu des subventions des institutions ?
À ma réponse positive, j’obtiens un grand sourire, mais de l’argent « nenni » car, de toutes manières, il n’y a plus d’argent au budget de cette année pour le Palais de l’Agriculture.
Il souhaite avoir une information précise sur les intervenants financiers ainsi que le montant des subventions qui nous seront éventuellement attribuées.
Nous nous quittons en très bons termes et je propose de monter un dossier pour la prochaine année étant entendu que, sur le principe, la participation de l’État sera de 20% de la première tranche des travaux.
Concernant le Conseil Régional le contact avec le vice-président se passe très bien. Il connaît déjà le projet (vote au Conseil Général dont il est un élu).
Il nous explique que cette éventuelle subvention sera répartie sur les prochaines 4 années et ne représentera que 10% de la valeur de la restauration.
Il nous promet d’être notre interlocuteur auprès du Conseil Régional.
Une autre démarche auprès du Crédit Agricole nous a permis d’obtenir un rendez-vous avec la Direction Générale et le Président de la caisse locale, monsieur Gilbert AUDA.
De nouveau présentation du projet, arguments techniques puis financiers puis demande de subvention que j’évalue à 10% du montant global des travaux soit environ 240 000 euros.
Monsieur AUDA nous promet de défendre notre cause auprès des instances dirigeantes du Crédit Agricole. Il faudra préalablement obtenir des administrations le versement des subventions promises.
Quelques semaines plus tard nous recevons la confirmation du Crédit Agricole s’engageant à nous sponsoriser à la hauteur de 44 000 euros pendant 5 ans sous réserve d’avoir la copie des versements des subventions des administrations concernées.
Pour conclure nous avions beaucoup d’espoir et un peu d’argent pour commencer la restauration extérieure du Palais de l’Agriculture.
5. Deuxième tranche de subventions
D’ores et déjà je m’empresse de solliciter la seconde tranche de subventions qui, naturellement est beaucoup plus importante :
Conseil Général 900 000 euros
Bâtiments de France 103 000 euros
Crédit Agricole 88 000 euros (2 ans)
Toutes ces subventions une fois accordées représentent pour le Conseil Général 80% de la restauration extérieure, les 20% restants seront répartis en 3 parts : Bâtiments de France, Crédit Agricole et S. C. A. H.
Malgré toute notre bonne volonté ces subventions se font attendre et je dois arrêter le chantier faute de fonds disponibles.
Arrêt de 8 mois environ puis reprise dès la confirmation du Conseil Général et des Bâtiments de France.
Le Crédit Agricole pour sa part, au vu de la confirmation des institutions, nous propose une subvention de 88 000 euros en avance sur la totalité de notre partenariat mais qui ne sera pas exemptée d’intérêts : 3,5 %.
Avec ces aléas financiers nous nous retrouvons dans une crise de confiance interne et quelques personnes du Conseil d’Administration nous écrivent pour se désolidariser des votes demandés. Heureusement le Conseil restant me témoigne d’une grande confiance et de ce fait nous continuons… à attendre.
Je voudrais ici faire une petite parenthèse et vous expliquer la procédure de contrôle de l’ensemble des factures émises par nos entreprises.
1er contrôle par M. AUDOLY, architecte : état d’avancement des travaux au regard de la facture présentée.
2ème contrôle : en fonction des finances disponibles, je donne mon accord avec signature.
3ème contrôle par les Bâtiments de France : nous expédions ces documents à la signature des Bâtiments de France.
4ème contrôle par le Conseil Général : il contrôle l’ensemble des éléments et fait un envoi global au trésorier payeur général qui nous mandate la valeur de la ou des factures ainsi contrôlées.
Comme vous pouvez le constater la procédure est lourde mais sans faille.
Toutes les factures seront contrôlées de la même manière et suivies à la SCAH par Marc ARNEODO qui établit un tableau spécialement pour la restauration du Palais.
Après 6 mois d’attente les subventions sont votées : le Conseil Général nous apporte un remboursement selon facture d’avancement des travaux avec le contrôle décrit précédemment.
Nous obtenons 10% des Bâtiments de France avec remboursement sur présentation des factures et bien sûr la même procédure mise en place et qui, bien que relativement lourde, a très bien fonctionné pendant tout le temps de la restauration.
Nous disposons donc de 900 000 euros du Conseil Général et 183 000 euros des Bâtiments de France soit au total 1 083 000 euros.
Nous attendons la confirmation du versement de 134 000 euros du Crédit Agricole.
6. Après l’aspect financier, l’aspect technique avec le choix des entreprises
Montage de tous les échafaudages et mise en place d’un voile de tissu imprimé représentant le Palais de l’Agriculture (j’avais vu les mêmes toiles à Venise place Saint Marc).
Nous en arrivons au choix des entreprises qui, bien sûr, doivent avoir l’agrément - Bâtiments de France -
Nous sommes 3 personnes pour faire ces choix :
L’Architecte des Bâtiments de France en charge du dossier, Monsieur Antoine GRISI
L’Architecte du Palais, Monsieur Jean Dominique AUDOLY
Et bien sûr votre serviteur.
Naturellement le tout étant sous contrôle de l’architecte en chef des Bâtiments de France.
Après l’ouverture des enveloppes et quelques heures de discussions, nous sommes tombés d’accord sur les choix qui nous ont semblé les plus rationnels :
Gros œuvre………… S M B R
Menuiserie………… FARFARO
Charpente et toiture… NICE CHARPENTE
Électricité, climatisation, téléphone, vidéo… PISTOLESI.
Et le grand jeu commença…
7. Le bout des travaux en extérieur, 2007 - 2009
Chaque semaine nous avancions et devions résoudre des problèmes ; par exemple la création d’une charpente métallique afin de refaire le puits de lumière de la grande salle.
La complexité du problème était de poser une armature métallique sur une charpente en bois. Au vu de la vétusté de la charpente en bois, nous décidons de poser la charpente métallique sur les murs porteurs, autant dire une nouvelle structure complète.
Quelques mois plus tard arrive une immense grue afin de nous permettre le montage de cette importante structure, nous avons suivi pendant 3 jours les manutentions nécessaires à la mise en place, morceau par morceau, et à l’assemblage final.
Il va sans dire que tous les protagonistes, de l’idée, de la réalisation, de la mise en place, se montraient très heureux du résultat.
Le second problème fut la démolition complète des terrasses, qui, compte-tenu de leur état, ne pouvaient pas être reprises ; cela entraînait, préalablement à la démolition, la reprise sur calques de toutes les fresques restantes, pour nous permettre dans une seconde phase, la possibilité de refaire à l’identique toutes ces merveilles.
La décision fut prise de changer l’ensemble des boiseries extérieures, toutes les fenêtres, et de refaire à l’identique tous les volets. Quelques mots sur la charpente : elle a été entièrement reboisée et recouverte de tuiles retrouvées par notre charpentier dans une fabrique près de Toulouse et, le plus important, refaire à l’identique les chéneaux afin d’éliminer les eaux de pluie.
Chaque semaine une réunion de chantier était prévue le jeudi de 9h à 12h avec rapport de contrôle sur l’avancement des travaux prévus.
Après plusieurs années de cette restauration extérieure, nous arrivons au choix de la couleur : seulement pas de choix ! Les Bâtiments de France nous imposent la couleur jaune d’origine, l’architecte en chef venant nous faire un cours sur les ouvriers italiens du début du siècle (19ème). Malgré mes réflexions il reste très ferme et nous montre un morceau de mur récupéré sous les fermes du toit avec le fameux jaune.
Trois jours après cette décision unilatérale nous testons sur le fronton du palais et, stupeur, le jaune employé est exécrable.
J’arrête les peintres et je téléphone à M. l’Architecte des Bâtiments de France, l’informant du chantier complètement stoppé, compte-tenu de cette couleur absolument abominable.
Dans l’heure il arrive et après quelques palabres reconnaît qu’il faut éclaircir son jaune.
Test dans la foulée et enfin, il nous donne son accord pour une peinture plus claire.
Nous arrivons doucement vers la fin de la restauration extérieure et décidons avec les élus de faire une inauguration partielle.
8. Inauguration des extérieurs du Palais de l'Agriculture, 6 avril 2009 à 11h
Je vous rappelle que l’ensemble du palais était caché au moyen d’une grande toile représentant plus ou moins bien le palais.
Quelques jours avant (3) nous prenons la décision d’enlever cette toile et bien sûr un petit malin pris une photo de la façade et la fit paraître dans la presse.
Dans l’après-midi je suis convoqué dans le bureau du Maire qui me montre cette photo et me demande de remonter le cache-façade avant 18 h et de prendre des dispositions afin que ce cache puisse être facilement enlevé pour la cérémonie.
Ce qui fut dit fut fait, et la journée d’après, l’ensemble du public découvrit cette magnifique façade apparue dès que le voile tomba.
Applaudissements… puis discours de notre Président, de M. le Maire et du Président du Conseil Général.
Parmi les personnalités présentes, on peut reconnaitre Mmes et Mrs ABRIGO, PHILIP, GINESY, ASSO, BETTATI, MARLAND-MILITELLO, AUDOLY, CIOTTI, ESTROSI, CHAUVEL, CALZA, LAMBERT, GARNIER, ALLEMAND, BRELAZ (doyen de la SCAH), LUQUET.
Ce fut pour nous tous une grande VICTOIRE.
9. Restauration des intérieurs du Palais de l'Agriculture, 2009 - 2012
Nous sommes le 06 avril 2009 et nous venons d’inaugurer la restauration des extérieurs du Palais de l’Agriculture.
L’adjudication de la restauration intérieure du Palais a été attribuée, après délibération, à la société AFFRESCO spécialiste de peinture et de fresques.
Je rappelle pour mémoire l’attribution du lot électricité à la société PISTOLESI ainsi que le lot menuiserie à la société FARFARO.
Le budget à trouver pour la totalité de la restauration intérieure est de 800 000 euros.
Je dois donc reprendre mon bâton de pèlerin et refaire le tour de nos possibilités de subventions.
Rendez-vous est pris, dans son bureau, avec Monsieur le Maire à qui je propose la répartition des financements de la manière suivante :
CONSEIL GÉNÉRAL 200 000 €
BÂTIMENTS DE FRANCE 65 000 €
MAIRIE DE NICE 250 000 €
NICE AGGLOMÉRATION 200 000 €
CRÉDIT AGRICOLE ET SCAH 85 000 €
Monsieur le Maire me fait part de son intention de poursuivre la Restauration et me demande un dossier complet pour la mairie afin de le présenter en conseil municipal.
Un autre dossier est nécessaire pour Nice Agglo, car il faut trouver une cohérence entre une subvention pour restauration et les statuts de Nice Agglo qui, bien-entendu, ne prévoient pas ce genre d’attributions. Nous avons présenté notre dossier « formation » des années précédentes, et nous avons pu, à ce titre, obtenir cette subvention.
Bien entendu toutes ces procédures ont pris du temps : « 1 an ! ».
C’est pourquoi nous avons dû arrêter le chantier pendant tout ce temps.
Les Bâtiments de France ainsi que le Conseil Général ont été plus rapides dans les procédures d’attribution ; mais seulement d’une manière partielle.
Malgré tous ces « petits » problèmes nous repartons enfin pour la dernière ligne droite…
Les intervenants techniques (électricité, chauffage, climatisation) nous ont demandé de jongler avec leurs prestations pour maintenir la continuité des cours de jardinage et d’art floral dispensés dans des conditions de confort très spartiates.
Remercions au passage toutes les bonnes volontés présentes pendant ces cours du mercredi soir.
Avant d’aller plus loin, permettez-moi de vous conter notre petite histoire de formation au déménagement.
Nos entreprises, chaque semaine, me demandaient de dégager un secteur et nous devions faire appel à de la main d’œuvre spécialisée. Nous décidons alors de créer une « équipe de spécialistes » : Henri LAMBERT, Jacques MUNOS, Maurice LILLO, Jean-Louis LUQUET, Guy TRAVERE et votre serviteur ont formé l’équipe principale de « gros bras » ; nous avons dû néanmoins faire appel à plusieurs de nos sociétaires pour des actions ponctuelles de grande envergure.
Pour exemple, le déménagement de la bibliothèque : les spécialistes désignés, plus la main d’œuvre non spécialisée, sont venus à bout, avec beaucoup de précautions, du démontage pièce par pièce et du transfert de cette « colossale » bibliothèque dans la grande salle.
Cette « colossale » chose dut subir à l’intérieur de la salle 3 ou 4 déplacements, faits, bien sûr, par les spécialistes. Aujourd’hui nos transferts ne posent plus aucun problème du fait de la maitrise parfaite de cette équipe de « gros bras ».
Je voudrais aujourd’hui rendre un grand hommage à cette équipe qui, malgré tous les aléas, a fait preuve d’une grande disponibilité.
Un mot de plus pour notre ami Guy TRAVERE pour sa bonne humeur ainsi que pour sa capacité à la formation de « gros bras ».
Mais reprenons notre histoire… les problèmes rencontrés sont, pour certains, très embarrassants, en particulier l’eau : nous avons subi plusieurs inondations au sous-sol et malgré notre réaction rapide nous avons dû déplorer l’imprégnation de certains livres.
A la seconde inondation, grâce aux précautions prises, aucun dégât n’a été constaté…
Ces problèmes répétés nous obligent à chercher leur cause… et nous la découvrons enfin : une tuyauterie d’évacuation est complètement bouchée par des gravats, probablement poussés d’un coup de balai dans un regard du sous-sol.
Nous avons dû faire appel à une société spécialisée pour la remise en fonction de cette canalisation. Depuis ce jour, notre sous-sol est en parfait état.
Dans le contexte de cette restauration intérieure, les entreprises travaillant ensemble ont montré un très bon état d’esprit, car il y avait quelque fois 10 à 14 personnes qui opéraient en même temps… bruits, poussières, interventions de toutes sortes nous ont cependant permis de faire avancer notre rêve : refaire du Palais dévasté un splendide immeuble de la Belle Époque sur la Promenade des Anglais.
J’ai travaillé sur ce projet pendant 15 années (1996/2013) et je voudrais aujourd’hui remercier tous mes collègues du Conseil d’Administration qui m’ont beaucoup soutenu. Particulièrement Jacques MUNOS qui m’a accompagné dans les différentes étapes des négociations.
Enfin mes remerciements à Henri LAMBERT, notre Président : il a toujours appuyé mes recommandations, et il est aujourd’hui, je le pense, très fier de cette réalisation.
Merci à tous.
Christian CHAUVEL
10. Inauguration des intérieurs rénovés du Palais de l'Agriculture, 4 mai 2012 à 12h15
Vendredi 4 Mai 2012, à 12h15, le Maire de Nice et le Président du Conseil Général ont inauguré les intérieurs de notre beau Palais de l'Agriculture, restaurés grâce aux subventions apportées par le Conseil Général, La Ville de Nice, La Métropole NCA et le Crédit Agricole.
Notre Président Henri LAMBERT et Christian CHAUVEL, vice-président de la SCAH qui a conduit avec succès, jour après jour, avec tout son professionnalisme, la mise en œuvre et le suivi de ce chantier de rénovation pendant toutes ces années, ont invité tous les sociétaires de notre association à être présents le jour de l'inauguration du Palais rénové.
Pour la circonstance, le jardin, au sud du Palais a été rajeuni par nos sociétaires, comme en témoignent ces deux photos :
Quelques clichés des fresques murales des salles du Palais, reconstituées à l'identique :
De nombreux adhérents, impliqués dans les activités des différentes sections de notre association, réunis dans la grande salle BORDENAVE, sont enchantés de se retrouver dans un Palais de l'Agriculture remis à neuf et fonctionnel :
Mrs CHAUVEL (Vice-président de la SCAH), CIOTTI (Président du Conseil Général), AUDOLY (Architecte de la SCAH) et LAMBERT (Président de la SCAH) visitent les intérieurs rénovés du Palais :
Arrivée du Maire de Nice, Christian ESTROSI, ici en compagnie du Maire de Roquebillière, Gérard MANFREDI :
Henri LAMBERT, Président de la SCAH prend la parole :
"M. le Maire, Président de la Métropole Nice Côte d'Azur, M. le Président du Conseil Général, Mesdames et Messieurs, aujourd'hui vendredi 4 mai 2012 est une date historique à ajouter dans la longue vie de notre association : M. le Maire, M. le Président vous nous faites l'honneur et le grand plaisir d'avoir organisé l'inauguration de la restauration finale de ce splendide bâtiment au style Belle Époque construit en 1900 pour y abriter notre association.
Aujourd'hui les travaux sont terminés, nous pouvons admirer ce joyau érigé au centre de la ville sur les rives de la Baie des Anges ; notre patrimoine est conservé grâce à l'initiative de ses administrateurs, qui depuis plus de 15 ans se sont accrochés à cette idée de sauver le Palais de l'Agriculture, grâce au soutien des élus, grâce à celui des niçois et enfin grâce à la prise de décision financière permettant la réalisation de cette restauration extérieure et intérieure.
C'est une profonde reconnaissance et un merci chaleureux que nous adressons à M. VERRIER architecte des Bâtiments de France, qui, il y a plus de 15 ans, avec l'aide du Crédit Agricole, a sauvé ce bâtiment, à M. le Maire, à M. le Président du Conseil Général, à M. le Président de la caisse départementale du Crédit Agricole.
Je remercie toutes les personnes qui ont participé à ce projet, plus particulièrement notre architecte M. AUDOLY, les entreprises participantes, M. CONDE pour sa contribution dans le domaine audio-visuel, les sociétaires déménageurs, « et je suis sérieux », enfin M. Christian CHAUVEL notre vice-président en charge de ce lourd dossier : ta disponibilité sans faille, ta compétence à gérer tous les compartiments de la restauration du Palais, ta pugnacité pour le suivi financier, félicitations !
Le Palais de Agriculture, comme je vous l'ai dit précédemment abrite notre association qui y poursuit sa mission dans les domaines fixés dans ses statuts, mais de plus, il est et il se doit d'être largement ouvert au public niçois et départemental pour toutes sortes de manifestations, de conférences, expositions concerts, etc. etc.
Encore un grand merci et notre reconnaissance M. le Maire, M. le Président pour votre implication dans cette réalisation qui fait honneur à la ville de Nice et au département."
Christian CHAUVEL, vice-président de la SCAH en charge du suivi du chantier et de son organisation, intervient ensuite :
"Aujourd'hui nous arrivons au bout de notre restauration et nous devons exprimer tous nos remerciements aux hommes et aux femmes qui nous ont apporté leurs soutien :
Monsieur le Président Christian ESTROSI qui a dû me supporter sans relâche pendant 10 ans au Conseil Général, puis à Nice Côte d'Azur et à la Mairie de Nice,
Monsieur le Président Eric CIOTTI qui a su nous donner de bons conseils et de bonnes recommandations au Conseil Général,
Monsieur le Président Alain ABRIGO qui nous a apporté la réalisation du partenariat du Crédit Agricole avec la SCAH,
Un remerciement particulier à M. le Docteur Alain FRERE, vice-président du Conseil Général, qui a été à l'origine de la restauration de notre Palais.
Je n'oublie pas mes chers collègues qui pendant tout ce temps ont tout appris sur les déménagements - aménagements et qui m'ont apporté leur temps ainsi que bien souvent leurs connaissances techniques. Merci à tous !
Bien sûr merci à nos architectes, Messieurs AUDOLY et GRISI, qui ont apporté leurs savoirs.
Toutes les entreprises qui ont dû quelquefois pâtir de mon impatience et que je remercie chaleureusement aujourd'hui.
Permettez moi de faire un vœu pour l'avenir : que la Société Centrale d'Agriculture perdure encore 150 ans."
Eric CIOTTI, Président du Conseil Général, lui succède à la tribune :
Puis Christian ESTROSI, Maire de Nice et Président de la Métropole NCA s'exprime :
Le quotidien local, Nice-Matin du 5 mai, s'est fait l'écho de cette manifestation (cliquer sur le corps de l'article) :
Petit florilège des transformations du Palais de l'agriculture, avant et pendant sa rénovation, photos de M. AUDOLY, architecte en charge du Palais.
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