Art Floral : Ikebana au Palais de l'Agriculture avec la SCAH à Nice
Mercredi 13H - 15H. Cours avec Mme Evy BLANC - 04 93 60 07 37 ou 04 67 20 00 29 ou
Retrouvez le programme de l'Ikeban dans celui des activités du trimestre en cours à la SCAH ici.
Conseils
- Matériel : un cahier de notes, un appareil photos, un bon sécateur, des ciseaux, un couteau, une agrafeuse, un chiffon.
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Pique-fleurs (se dit Kenzan en japonais) = 1K, 2K, 3K ; à commander au fur à mesure.
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Un arrangement d'ikebana se compose : de branches de 50 à 60 cm de longueur ; de 3 à 5 fleurs ; et de feuilles larges pour stabiliser le bouquet, ex : toutes les fougères, du bergénia, des larges feuilles de lierre, d'hosta, ou d'arum sauvage, etc... Eviter les branches épineuses.
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Les contenants : l'ikebana se divise en deux formes :
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Moribana qui utilise comme support le pique-fleurs en forme verticale et horizontale.
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Nageire ou Heika qui se réalise dans des contenants hauts de faibles embouchures ; forme verticale, horizontale et cascade.
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Ikebana, l'art du bouquet japonais
Ouvrir les yeux de l’âme…L’art floral japonais, ou Ikebana, peut se traduire par : vivre avec les fleurs, ou faire vivre les fleurs. C’est donc beaucoup plus que de maîtriser l’arrangement esthétique d’un bouquet. La pratique de l’ikebana est un art de vivre, une philosophie, comme la culture de son jardin. Au Japon, cette discipline se compare avec celle du judo comme de l’ensemble des arts martiaux. Mieux se connaître, maîtriser les difficultés, savoir se dépasser, tels sont les objectifs que se donne le pratiquant. Sans aller aussi loin, la pratique de l’Ikebana apporte la sérénité, le calme, la concentration. Observer la nature, jouer avec ses éléments, respecter les règles mais aussi inventer, créer procurent au pratiquant un vif plaisir. « J’ai été surprise de voir le résultat de mon tout premier bouquet. Au-delà de sa beauté, il exprimait vraiment l’émotion que j’avais moi-même ressentie » raconte une élève de la SCAH. Effectivement, le bouquet japonais joue avec nos émotions. « Lorsqu’on admire un bouquet japonais, il faut fermer les yeux du corps et ouvrir ceux de l’âme ». Aller chercher dans la nature une fleur, un morceau de branche, un brin d’herbe et transmettre le sentiment inspiré par cette nature, voilà le défi que se lance à lui-même le créateur. Quel plaisir d’inventer, de jouer avec la nature, de créer ou recréer un paysage, l’atmosphère d’un lieu. Quelle émotion pour l’admirateur, pour l’hôte qui non seulement s’extasie devant la beauté du bouquet mais aussi perçoit mieux les rapports entre l’homme et la nature.
Pour le créateur, la pratique de l’ikebana se compare à la fois à la méditation et à la peinture. Maîtriser son stress, se décontracter, prendre du plaisir en créant du beau. Approcher l’harmonie, mieux comprendre la nature, acquérir une nouvelle confiance en soi. Mais aussi faire rentrer la nature dans la maison. Le jardin s’installe sur la table de la salle à manger! Et pas n’importe quel jardin.
Après s’être initié aux principales règles de la composition, l’élève va approcher différents végétaux. Il va porter une attention plus vive au cycle des saisons. Observateur de son environnement, son sécateur à la main, il perçoit l’arrivée du printemps, les premiers changements du temps, il en saisit toutes les nuances. Quel plaisir ensuite lorsqu’avec une simple branche, en changeant la disposition d’une fleur, en donnant une inclinaison à une brindille, il va créer un instant de beauté ! L’ikebana s’exprime par les éléments issus de la nature, palette dont on peut jouer sans se lasser, saison après saison, pour soi, pour ses amis et ses proches…
Lionel BRAULT
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