En direction du Baou de la Gaude (06) le 7/12/2008

 

Dans la fraîcheur matinale (3°C) d’une magnifique journée de fin d’automne, sur le coup de 9 heures 45, 28 vaillants botanistes se sont retrouvés sur la place Sainte Barbe à Saint-Jeannet.

Après un bref ravitaillement à la boulangerie du village, nous nous sommes élancés sur le sentier de Grande randonnée (GR 51) sous la houlette de Marc BOTTIN notre Guide-Conférencier en direction du baou -"sommet rocheux à pic"- de la Gaude. 

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Tout au long de cette montée nous avons rencontré successivement : l’Arbre aux chapelets (Melia azedarach ), le chêne blanc (Quercus pubescens), le Cyste blanc ou cotonneux (Cistus albidus), genévrier de Phénicie (Juniperus phoenicea), le genévrier cade (Juniperus oxycedrus), ou cade, le Pistachier térébinthe (Pistacia terebinthus), l’Euphorbe épineuse (Euphorbia spinosa), la Lavatere maritime (Lavatera maritima), la Molène (Verbascum), la Tunique saxifrage (Petrorhagia saxifraga), la grande Euphorbe (Euphorbia characias). 

Après un dénivelé d’environ 350 mètres, nous sommes arrivés devant le « Gros Chêne ». C’est un superbe Chêne blanc d’une vingtaine de mètres de haut, avec un tronc d’environ 7 mètres de diamètre. Il serait âgé de plus de quatre cents ans. L'arbre pousse entre quatre embases de murs, dans ce qui aurait pu être une bergerie. Son implantation géographique et géobiologique lui donne, avec sa pierre polie située à l’est, une aura « sacrée ». Nous avons fait la ronde autour de l'énorme tronc, en nous tenant par la main et en l'encerclant.

Un peu plus loin, nous avons pique-niqué devant un paysage panoramique englobant les paysages dénudés des collines niçoises avec le vignoble de Bellet sur la gauche et les zones boisées et vallonnées, au-dessus de Cagnes-sur-Mer. À l'aplomb, les villages de Gattières et de Saint-Jeannet offrent le spectacle de leur harmonieuse architecture circulaire.

Deux cents mètres plus loin, le Castellaras, enceinte celto-ligure d’environ 800 m², datée de deux à six cents ans avant l’ère chrétienne, nous impressionne par ses murs atteignant 8 mètres de large, ceinturés par des pierres parallélépipédiques de près d’une tonne.

De là, nous sommes revenus à notre point de départ, à la nuit tombante, un peu harassés mais heureux d’avoir pu profiter d’une aussi belle et enrichissante journée.

NB/ Pour en savoir plus, lire l'article de Marc BOTTIN "Les stars de la végétation des Baous" dans ABJ N°23.

Paul JAQUILLARD